Pierre polychrome du fin du XVe siècle
Hauteur : 62 cm – base : 58×28 cm
Restauration : 1987
Totalement inconnue il y a quelques années, la Vierge de Labesserette s’ est révélée dans toute sa pureté et sa finesse au moment de la restauration de 1987, qui a permis de dégager d’une gangue de ripolin bleu pâle et argent, datant du début de ce siècle, la qualité de sa facture et la richesse d’une polychromie intégralement conservée.
Elle représente l’exemple le plus parfait, le plus équilibré du type iconographique des Vierges de Pitié issues du Languedoc. Inscrite dans un triangle équilatéral, elle est traitée avec plus de simplicité que les autres œuvres des ateliers rouergats. Le voile servant de manteau, sans drapé, bordé d’un galon d’or, enrobe la tête comme la Vierge de Salers. La guimpe à mentonnière brodée d’or, également, retombe de chaque côté du visage, formant sur la poitrine une ligne horizontale.
La ligne du Corps du Christ forme un arrondi sur les genoux de sa mère, la tête rejetée en arrière, la chevelure collée au crâne contrairement aux lois de la pesanteur, les jambes reposant sur le sol. Il laisse pendre sa main entr’ouverte dans les plis de la jupe de la Vierge.
Cette œuvre est remarquable par son harmonie, sa simplicité, la dignité et la noblesse des sentiments exprimés par ce doux visage de jeune fille.